pedagogika. Événements et Commémorations
Forma wydania | Książka |
Rok wydania | 2010 |
Autorzy | |
Wydawnictwo |
A la croisée de nos vies et du monde dans lequel elles se déroulent, les événements sont ce qui en ponctue le cours et nous marque nous formant et déformant à la mesure de ce qu'ils nous font. Parmi eux, certains passeront inaperçus et seront vite oubliés, d'autres seront promus à com-mémoration, faisant échec au temps jusqu'à envahir les mémoires, de façon localisée ou plus globale : qu'est-ce qui en décide, en quoi cela nous modifie-t-il ? Deux équipes ont croisé ici leurs réflexions à partir de ces questions universelles : – Une équipe internationale qui, à partir d'un projet né à Łódź en Pologne, a étendu sa recherche sur cette thématique aux cinq continents du monde, à travers la participation de 14 pays. Ils seront évoqués dans la première partie de ce livre, interrogeant l'impact sur nous vies de ces événements qui surviennent et nous bousculent stimulant ou entravant notre rapport à la formation.– Une équipe marocaine, en seconde partie, a réagi à ces travaux en partant plus spécialement, à partir d'une date anniversaire, de l'évocation d'événements historiques majeurs traversés par leur pays, ici le colonialisme et le protectorat. Ils ont examiné l'empreinte qu'ils ont laissée chez et en eux dans l'après-coup, entre face officielle voire fondatrice, et face cachée et inavouable mais non moins durablement agissante sur les mémoires. De cette rencontre internationale et interculturelle a émergé une réflexion particulièrement féconde, qui nous éclaire sur ce que nos différences portent d'universel dans notre façon de nous construire et de construire le monde. Se connaître passe bien par la connaissance de l'autre, et réciproquement. Et il apparaît que c'est ce qui nous est le plus personnel qui est aussi le plus universel. En ce sens, c'est une véritable leçon d'empathie qui surgit au fil de ces pages. Martine Lani-BayleProfesseur en Sciences de l'éducationUniversité de NantesFrance
Numer ISBN | 978-83-7587-368-9 |
Wymiary | 176x250 |
Oprawa | miękka |
Liczba stron | 156 |
Język | polski |
Fragment | Préface Ce livre sur l’événement est lui-même le produit d’un événement heureux : la rencontre à Fès entre des chercheurs venus de plusieurs horizons pour débattre des relations complexes qui peuvent exister entre le factuel, le mémoriel et l’historial. D’importantes questions ont particulièrement retenu l’intérêt des participants. Elles peuvent être, moyennant une certaine liberté dans le propos, formulées ainsi : quelle place occupe l’événement (quelle qu’en soit la force d’intensité) dans la formation de la psychologie de l’individu ? Quelles significations acquiert-il au travers du processus qui sous-tend son occultation ou sa commémoration ? Comment gérer l’événement du passé sans en faire ni un point de fixation ni un handicap sur le chemin d’invention du futur ? Quelle lecture peut-on en produire qui ne soit ni de l’ordre du procès et du jugement ni de l’ordre de l’exaltation nostalgique ? Quelles formes d’effets prend l’événement dès qu’il constitue l’objet d’une quelconque mise en discours ou en fiction ? La perception d’un même événement est-elle partout identique d’une région à l’autre de la planète ? Que reste-t-il de son état initial quand c’est l’idéologie qui s’en empare pour son propre compte ? Où se situe l’essentiel par rapport à l’accidentel dans un événement ? Face à ces questions décisives, les réponses se sont avérées riches, diversifiées et complémentaires. D’où l’originalité de ce livre qui me paraît être porté par deux principaux vecteurs : • La volonté manifeste (même si elle n’est pas déclarée) de construire des paradigmes de lecture de l’événement, dans sa double dimension individuelle et collective, distanciés et soucieux plutôt de compréhension que de récupération ou de stigmatisation. On ne peut ne pas voir là la direction toute indiquée d’une nouvelle manière d’interroger les sociétés de notre temps, en se débarrassant des poncifs et des contre-vérités qui ont toujours empêché une réelle connaissance de l’autre. Analyser l’événement (qu’il soit incrusté dans les plis du passé ou qu’il soit au coeur du brasier du présent), c’est dans ce sens s’astreindre à l’exigence d’agir sur les représentations et les imaginaires, sans vouloir pour autant ériger sa propre parole comme étant la seule source possible de la vérité. • Le désir de faire de la réflexion sur l’événement non pas l’occasion pour tout un chacun de constituer un mythe, qui serait prétexte à des rivalités meurtrières, mais un moment fort d’un partage de tout ce qui peut faire le bonheur d’un chercheur et de son lecteur : la découverte d’un fait oublié ou refoulé, la part d’ombre ou de lumière que recèle telle ou telle époque, l’hésitation ou le doute que peut susciter le retour sur tel symbole ou tel personnage de l’histoire, la difficulté d’appréhender l’impact exercé par le vécu (euphorique ou dysphorique) sur le destin d’une âme en phase de formation ou de transformation [...]. Il y a donc dans cette perspective d’approche de l’événement, qui récuse dogmes et vérités établies, l’opportunité de revisiter des parcours et des trajets de vie en se laissant guider, non par les balises des sentiers battus, mais par ce que les chemins de traverse nous réservent comme effets d’étonnement et de surprise. Ainsi le mérite de ce livre est d’inviter fondamentalement à une (re)lecture de l’histoire de nos sociétés, comme étant certes le référentiel primordial d’une certaine réalité, mais aussi et surtout le champ par excellence où se joue le statut du savoir sur ces sociétés et le rapport à construire avec elles. Abderrahman Tenkoul Doyen de la Faculté des lettres Dhar El Mahraz Fès (Maroc) |
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